Désirer un bébé, une grossesse qui tarde à venir sont très difficile à vivre pour soi même, pour son couple et vis à vis de son entourage.
Ce désir de grossesse peut prendre beaucoup de place dans votre vie, voire envahir votre vie quotidienne qui peut être par ailleurs satisfaisante. L’estime de soi peut en être abimée. "Mes collègues, ma soeur, mes amies ont un enfant et moi, je ne suis pas capable d' en avoir ". De la colère et de la tristesse s'ajoutent bien souvent au tableau et rendent la vie difficile à vivre. Par ailleurs, un peu de culpabilité, liée à une histoire personnelle difficile, une tension conjugale ou des désirs se confrontent peuvent venir s’ajouter au tableau.
Que faire?
Je n'ai pas de solution miracle, mais plusieurs petites choses peuvent aider à vous rendre la vie plus confortable: apprendre à mieux accueillir, vivre ses émotions et partager ses émotions en couple. Pour cela, apprendre à mieux communiquer en couple est un outil très efficace. Puis regarder son histoire personnelle avec bienveillance et douceur, redécouvrir la richesse de la vie de couple devraient permettre de mieux vivre ce temps d’attente.
Par ailleurs, essayer de travailler sur des blessures personnelles ou familiales peut débloquer une situation. Certains blocages inconscients, venant de secrets de famille, de blessures ou de traumatismes sont à l'origine d'un interdit de transmettre la vie.
Si un de ces points vous touche et vous intéresse, et que vous avez envie d'avancer, vous pouvez en parler avec un professionnel qui pourra vous accompagner pour vous aider seul(e) ou en couple face à votre histoire, vos projets, et vos difficultés. Les proches sont souvent très impliqués affectivement, ils ont du mal à rester objectif ce qui est indispensable pour vous aider.
Vos enfants vont rentrer de l'école ou du collège, ayant entendu toutes sortes de choses à propos des guerres et violences actuelles, et vous vous demandez ce qu'ils ont entendu dans la cour de récréation, ou ce que les professeurs leur en ont dit et surtout ce qu'ils ressentent. Cette inquiétude est bien légitime. Chaque famille vit ces événements à sa façon en fonction de son histoire, de ses valeurs et de ses besoins.
Leurs besoins
Quoi qu'il en soit, pour bien accompagner vos enfants en ce moment et pour leur apporter le soutien dont ils ont besoin, il vous faut tenir compte de leurs besoins fondamentaux.
Le premier est un besoin de sécurité physique et affective. Si vous les sentez fragilisés, n'hésitez pas à mettre en avant les mesures de sécurité prises par l'état, l'école ou le collège. Parfois, les enfants n'ont pas connaissance de tout ce qui est mis en oeuvre pour eux. Cela n'est pas plus mal, leur évitant d'être inquiété à tort. Ecouter leurs propres propositions pour assurer leur sécurité, vous serez étonné par leurs ressources. Le plus important est qu'ils sentent qu'ils peuvent compter sur vous, et qu'ils sachent que vous mettrez tout en oeuvre pour eux.
Pour les rassurer, vous pouvez leur dire que vous vous tenez informé des évènements, leur faire part de votre confiance dans la vie, et choisir quelques mesures concrètes que vous déciderez en famille.
Le second est un besoin d'écoute et d'empathie qui les aidera à exprimer tout ce qu'ils ont emmagasiné comme émotions dans la journée. Pour cela, je vous conseille de vous asseoir avec eux, soit dans le canapé, soit dans la cuisine autour d'un gouter ou du diner et de leur laisser la parole de façon très libre. Les différents ressentis exprimés vont les aider à accueillir le leur. Si votre enfant a du mal à s'exprimer, vous pouvez télécharger une liste d'émotions et de sentiments sur internet, cela l'aidera à mettre des mots sur ce qu'il ressent. Si vous avez un enfant, n'hésitez pas à lui exprimer ce que vous ressentez. Ils sauront que vous êtes disponible pour cela quand ils en auront besoin. Leur dire "Moi aussi, j'ai peur" si vous le ressentez, est légitime. C'est une émotion, et en tant que telle, elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle nous communique une information qui est utile !
Vos besoins
Penser en premier aux besoins de ses enfants est bien légitime, mais n'oubliez pas les vôtres ! Quels sont-ils ?
Surtout ne gardez-pas trop en vous, sans en parler à une personne de confiance. Votre conjoint, s'il est disponible, peut vous apporte de précieux conseils pour rassurer votre enfant. Si l 'insécurité ressentie est trop importante, qu'elle handicape trop votre enfant, n'hésitez pas à en parler à un professionnel. Celui-ci essayera de comprendre l' origine de ces peurs invalidantes, il pourra par la suite mettre une thérapie adaptée.
Par ailleurs, essayez de vous dire que la vie continue. Prendre du bon temps peut montrer à votre enfant que vous ne vous laissez pas envahir par la peur et que vous gardez confiance dans la vie !
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